L’Intelligence Artificielle a révolutionné de nombreux domaines, le secteur militaire n’en est pas en reste. L’art de faire la guerre va profondément être modifié dans le futur. L’IA est déjà très utilisée dans l’univers de la défense et permet, par exemple, de contrer les missiles capables d’atteindre de grandes vitesses. Dans le futur, elle pourra venir en aide à l’homme pour les tâches complexes, comme la relève des blessés, le ravitaillement ou les actions de combat, même si l’humain restera toujours au cœur de la décision.

“Les robots tueurs” vont-ils devenir une menace ?

Certaines armées développent des armes basées sur de l’IA à l’image des SALA (systèmes d’arme létaux autonomes), les fameux “robots tueurs”. Leur utilisation risque d’apparaître rapidement dans les conflits, sans prise de conscience éthique. Pour le moment, il y a encore un homme derrière les manettes et c’est lui qui prend la décision de tirer. Ces robots n’ont pas encore de libre arbitre. Les SALA vont certainement s’installer dans le paysage militaire. Le risque n’est pas tant lié à l’IA forte ou au “robot tueur” mais à la possibilité qu’un hacker malintentionné pirate la base d’apprentissage des algorithmes. Pour autant, aucun gouvernement ne stoppe leur développement et la robotisation du champ de guerre est inévitable. La preuve : entre les deux Coréesn il y a déjà des robots qui détectent les mouvements d’un intrus dans un rayon de 4 km et le neutralise.

La France toujours dans la course sur le champ Défense et Intelligence artificielle

Pour beaucoup de spécialistes, la France reste dans la course à l’armement. Evidemment il y a les leaders : les États-Unis et la Chine, mais viennent ensuite: Israël, le Canada, la Corée du Sud, le Royaume Uni, le Japon et enfin la France.

En France, nous avons un écosystème composé de 200 start-ups et de grandes entreprises comme Atos, Dassault Systèmes, Thales et MBDA et également un bon niveau académique. La quantité de données à notre disposition n’est forcément pas équivalente à celle des leaders pour nourrir les algorithmes, mais nous avons une bonne combinaison d’experts et de compétences. Le programme Scorpion en est un bon exemple : il comprend un système d’information et de commandement de l’engin de combat jusqu’au régiment. Il permet l’échange automatique de données et d’alertes et automatise certaines actions. Le challenge de l’armée est aujourd’hui de former ses officiers pour comprendre la logique des algorithmes.

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